Les Français savent ce qu'ils doivent à notre agriculture et nous éprouvons tous un profond respect pour ceux qui la font vivre. Les agriculteurs sont les garants de la préservation de nos espaces naturels et de la qualité de nos produits ; ils contribuent non seulement à notre indépendance alimentaire mais aussi, dans une large mesure, à notre balance commerciale. Ils assurent ces missions avec talent, avec passion mais surtout avec abnégation. Être agriculteur, en effet, c'est faire le choix d'un métier difficile ; il l'a toujours été mais, ces dernières années, c'est devenu un euphémisme si l'on considère les charges croissantes, la réticence des banques à financer les investissements, les aléas climatiques de plus en plus difficiles à gérer, l'instabilité réglementaire, la surtransposition de normes qui grèvent la compétitivité face à la concurrence d'autres pays européens moins entravés, les retards de versement des aides de la politique agricole commune (PAC)… Et j'en passe !
L'agriculture française souffre. Il est urgent d'agir, monsieur le ministre. Je regrette, avec mes collègues du groupe Les Républicains, que vous n'ayez pas soutenu la proposition de loi visant à restaurer la compétitivité de l'agriculture, déposée par M. Arnaud Viala. Cela aurait permis aux agriculteurs de voir la mise en oeuvre de mesures bénéfiques six mois plus tôt…