Intervention de Guillaume Garot

Réunion du mardi 27 mars 2018 à 17h15
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Garot :

Je voudrais d'abord remercier M. le ministre pour sa présence dans notre commission, qui est saisie pour avis. Nous apprécions ce geste de considération pour les parlementaires ; ce n'est pas inutile dans la période que nous vivons, même si nous déplorons le recours aux ordonnances, auxquelles renvoient plusieurs articles de ce texte.

Nous avons été plusieurs, pour ne pas dire nombreux, à exprimer notre déception après les États généraux de l'alimentation. En effet, ceux-ci avaient soulevé un vrai espoir, que ne concrétise pas le texte qui nous est présenté. Nous espérons, bien sûr, que le débat parlementaire permettra d'enrichir le texte, et que nous serons capables de trouver ensemble des réponses aux préoccupations des concitoyens, dans le droit fil de l'agro-écologie défendue par M. Stéphane Le Foll.

Je suis convaincu qu'il n'y a pas d'un côté les attentes des consommateurs, et de l'autre les attentes des producteurs. Il faut penser, ensemble, la politique de l'alimentation. L'enjeu est de garantir une meilleure assiette au consommateur pour garantir un meilleur revenu aux producteurs. Autrement dit, c'est parce que nous serons capables d'apporter des réponses claires aux attentes des consommateurs, par une augmentation continue de la qualité, que nous pourrons mieux valoriser le travail des producteurs.

Durant le débat sur le titre II, nous proposerons des amendements qui iront dans quatre directions : premièrement, travailler à une amélioration générale de l'offre alimentaire, qu'il s'agisse de la qualité nutritionnelle ou des modes de production et de transformation ; deuxièmement, améliorer les contrôles et rassurer les citoyens après les crises que nous avons traversées ; troisièmement, donner un vrai contenu à ce que l'on appelle l'éducation à l'alimentation, et plus généralement l'information du consommateur ; enfin, lutter contre le gaspillage alimentaire avec la volonté partagée – je n'en doute pas – de franchir une nouvelle étape après la loi que nous avions votée à l'unanimité en 2016.

Tel est notre état d'esprit : nous sommes dans une démarche de proposition. Nous nous efforcerons de répondre aux attentes des acteurs de l'alimentation, mais plus généralement aux attentes des citoyens, pour pouvoir garantir à chacun, dans notre pays, une alimentation suffisante et saine. C'est un enjeu de justice sociale : nous savons que l'alimentation est le miroir des inégalités.

Il s'agit donc aujourd'hui de saisir l'occasion de réduire les inégalités par l'alimentation, de faire en sorte que chacun soit rémunéré à la valeur, et à la juste valeur, de son travail, et enfin de respecter les exigences environnementales que nous nous étions collectivement fixées après la COP21. C'est en tout cas la feuille de route que le groupe Nouvelle Gauche vous propose.

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