Monsieur le député, l'usage précoce et régulier des substances psychoactives est particulièrement nocif pour les jeunes, nous le savons, et a un impact direct sur leur parcours scolaire. Or l'image de ces produits reste, dans l'imaginaire des jeunes, encore trop positive. Vous l'avez dit : les policiers et les gendarmes contribuent activement à la politique de prévention dans ce domaine en intervenant dans les milieux scolaire, étudiant et professionnel depuis près de trente ans. Ce sont ainsi aujourd'hui 400 gendarmes et 350 policiers, ayant reçu une formation spécifique, qui assurent chaque année la sensibilisation de près de 800 000 personnes dans le cadre de 30 000 interventions. Chacun d'entre vous doit pouvoir en témoigner dans sa circonscription. Toutefois, malgré l'aide du secteur associatif, toutes les classes d'âge ne bénéficient pas de ces interventions.
C'est pourquoi une des mesures du futur plan de mobilisation contre les addictions 2018-2022, coordonné par la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives et qui sera présenté dans quelques semaines par le Premier ministre, vise à mieux coordonner l'action des différents acteurs pour promouvoir des actions de prévention plus systématiques et plus efficaces auprès des jeunes. Ainsi, un référentiel sera élaboré afin que les formations sur les produits psychoactifs conduites en milieu scolaire par les différents intervenants s'inscrivent dans un cadre plus structuré, assurant la pertinence du moment et de la nature de l'intervention selon la classe d'âge.
De même, les interventions des policiers, des gendarmes et du secteur associatif seront mieux coordonnées avec celles des équipes éducatives de l'éducation nationale afin d'assurer un relais avec d'autres actions pédagogiques mises en place.
Enfin, je rappelle que, pour mener à bien ce programme prioritaire, nous aurons besoin de chacun, et les étudiants du service sanitaire, qui ont vocation à concourir à la prévention en milieu scolaire, seront à ce titre bien évidemment associés pour mener ces actions de lutte contre les conduites addictives auprès des jeunes.