permettez-moi de vous faire remonter le mécontentement des habitants du Calaisis sur la politique que vous menez en défaveur de leur pouvoir d'achat.
Je ne parlerai pas des classes très aisées puisque, pour celles-là, vous avez déjà supprimé une partie de l'ISF – mais il est vrai que vous, vous n'avez pas voté le budget… Je vais plutôt me concentrer sur les classes moyennes et populaires.
Les classes moyennes tout d'abord. Que disent-elles ? Elles disent que la hausse de 1,7 point de la CSG a gravement amputé leur pouvoir d'achat. Elles disent que la diminution de la prestation d'accueil du jeune enfant – Paje – de 15 euros par mois et l'abaissement de son plafond les priveront d'une aide importante. Pour elles, vos mesures de compensation n'interviendront que bien après vos augmentations d'impôts et autres coups de rabots. La baisse des cotisations salariales ? À l'automne ! L'exonération partielle de la taxe d'habitation ? En novembre 2018, 2019 et 2020 ! L'exonération fiscale des heures supplémentaires ? Pas avant 2020 !
Concrètement, vous êtes en train, monsieur le secrétaire d'État, de vous faire de la trésorerie sur le dos des classes moyennes, et cela se chiffre en dizaines de milliards d'euros.
Mais si vos députés s'inquiétaient du bien-être des habitants de leur circonscription, ils vous alerteraient surtout sur la situation dramatique des classes populaires, qui subissent vos hausses d'impôts sans aucune compensation. Hausse de la fiscalité sur le diesel de 10 %, baisse des aides personnalisées au logement – APL – de 5 euros par mois, augmentation du prix du tabac, surtaxation du fioul et du charbon : vous matraquez les classes populaires.
Dans ma circonscription, de nombreux foyers sont déjà exonérés du paiement de la taxe d'habitation : ils sont 16 % à Coulogne, 19 % à Audruicq et jusqu'à 26 % à Calais. Ils ne bénéficieront donc pas de votre mesure phare, ni des mesures relatives aux salaires, puisque nombre d'entre eux ne travaillent pas ou sont à la retraite.
Et ne comptez pas, monsieur le secrétaire d'État, sur les collectivités territoriales pour venir en soutien à ces catégories populaires frappées par votre politique néfaste ! Les obligations financières nouvelles que vous faites peser sur les communes, du dédoublement sans aide des classes en REP ou REP+ à la compensation de la hausse de la CSG pour les fonctionnaires territoriaux sans dotation nouvelle, interdisent toute dépense supplémentaire à nos mairies.
Ma question est donc simple, monsieur le secrétaire d'État : quand cesserez-vous de vous en prendre aux portefeuilles des Français, en particulier à ceux des classes populaires ?