Monsieur le secrétaire d'État, ma question, à la suite de celles de nombreux collègues, concerne le pouvoir d'achat des Français, particulièrement celui des retraités. J'ai en effet été alerté à de nombreuses reprises dans ma circonscription par des personnes retraitées qui ont été durement touchées par la hausse de 1,7 point de la CSG mise en place par le Gouvernement.
Monsieur le secrétaire d'État, nous ne pouvons rester insensibles à la détresse d'une partie non négligeable de nos concitoyens, qui vivent cette augmentation de la CSG comme une grande injustice. Les retraités ont travaillé durement toute leur vie en tant qu'actifs pour payer les retraites des générations précédentes. Aujourd'hui, on leur explique qu'ils doivent faire un nouvel effort pour financer le niveau de vie des actifs ! C'est la double peine !
En amputant ainsi leur pouvoir d'achat, on réduit d'autant les mécanismes de solidarité familiale et on court le risque de dresser les générations les unes contre les autres. C'est un mauvais message.
Le Gouvernement s'est engagé à corriger le tir l'année prochaine pour les personnes âgées en couple gagnant, à deux, moins de 1 800 euros mensuels. Cette mesure, certes positive, ne concernera qu'à peine 2 % des retraités frappés par la hausse de la CSG et n'en atténuera en rien les effets pour 2018. Aujourd'hui, 7,5 millions de personnes sont touchées par cette hausse.
Monsieur le secrétaire d'État, comptez-vous agir pour soulager également les personnes seules dont les revenus se situent juste au-dessus du seuil ? Enfin, comptez-vous rétablir la demi-part fiscale des veuves, supprimée sous les quinquennats précédents ?