Monsieur le secrétaire d'État, dans sa note de conjoncture du 19 décembre 2017, l'INSEE a estimé la hausse de l'ensemble des prélèvements obligatoires pesant sur les ménages en 2018 à 4,5 milliards d'euros. Dans son étude parue le 15 janvier 2018, l'OFCE – Observatoire français des conjonctures économiques – a complété cette note en tenant compte – c'était une des critiques du Gouvernement adressées à l'étude de l'INSEE – de l'ensemble des mesures sociales décidées par le Gouvernement, à hauteur de 3,1 milliards d'euros, dans lesquels entrent les 712 millions pour la prime d'activité, les 702 millions pour l'allocation aux adultes handicapés, les 115 millions pour le minimum vieillesse, les 10 millions pour le complément de libre choix du mode de garde et le 1,6 milliard de primes pour les trois fonctions publiques, afin de compenser la chute de 0,7 %, ou de 1,7 % dans quelques cas, de leur pouvoir d'achat.
La baisse du pouvoir d'achat des ménages, une fois tenu compte à la fois de la hausse des prélèvements obligatoires et de celle des prestations sociales à hauteur de 3,1 milliards, atteint donc 1,4 milliard, soit 0,1 % du revenu des ménages – vous ne pouvez pas contester ce chiffre.
Toutefois ce montant global dissimule une forte hausse du pouvoir d'achat des 5 % de Français ayant les revenus les plus élevés et une hausse beaucoup plus faible de celui des 20 % de Français ayant les revenus les plus modestes. Ainsi, la hausse globale des prélèvements est concentrée sur les 75 % des Français appartenant aux classes moyennes, ce qui renforce les inégalités dans ce pays.
Compte tenu de ce constat, monsieur le secrétaire d'État, quelles mesures le Gouvernement compte-t-il prendre pour améliorer le pouvoir d'achat des classes moyennes ?