Cet état d'esprit découle, d'une part, d'un discours politique, émanant des gouvernements successifs, qui a mis en avant un certain effort de limitation des dépenses publiques et, d'autre part, d'une lecture des rémunérations différente selon qu'elle est faite par l'État ou par les syndicats. Or, pendant cette période, si le point d'indice n'a pas évolué, la GIPA – garantie individuelle du pouvoir d'achat – a permis de garantir le maintien du traitement brut face à l'inflation. Par ailleurs, la baisse des effectifs consécutive à la RGPP – révision générale des politiques publiques – a été compensée par une augmentation des rémunérations. Parallèlement, les agents ont bénéficié des allégements sociaux et fiscaux sur les heures supplémentaires, et les salaires les plus faibles ont tiré profit de l'indexation du minimum de traitement sur le SMIC.
Pourtant, en dépit de ce qu'ont essayé d'afficher tous les gouvernements, la dépense publique n'a cessé de progresser en France, pour atteindre en 2016 le niveau record de 56,4 % du PIB. Au sein de cette dépense, la progression des rémunérations a été de l'ordre de 20 % sur dix ans, quand les effectifs restaient, pour leur part, relativement stables. Il semble donc que, du point de vue aussi bien macroéconomique qu'individuel, la rémunération globale des agents de la fonction publique ait continué à progresser ces dernières années. Si l'on ajoute à cela l'augmentation globale du point d'indice de 1,2 % au titre de 2016 et de 2017, et la signature du PPCR – protocole sur les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations – , dont l'application a débuté en 2016, le tableau semble plutôt positif.
Cependant, avec l'augmentation de la CSG de 1,7 % depuis le 1er janvier 2018 et la suspension pour un an du PPCR, les agents du service public, qui attendaient a minima la préservation de leur pouvoir d'achat, continuent à entretenir des revendications d'ordre salarial, et nombreux sont ceux qui parlent d'une nouvelle perte de pouvoir d'achat. Malgré les dispositifs mis en oeuvre ces derniers mois pour compenser la hausse de la CSG, les organisations syndicales et les agents dénoncent une diminution du pouvoir d'achat des fonctionnaires. À quoi attribuez-vous ces revendications et vous semblent-elles légitimes ? Par ailleurs, alors que vous avez entamé avec les partenaires sociaux une négociation, dont l'un des thèmes est précisément l'évolution des politiques de rémunération des agents publics, pourriez-vous nous dire quelles dispositions garantissent le maintien du pouvoir d'achat des agents de la fonction publique ?
Le 03/10/2019 à 19:43, Bregier a dit :
Bonjour, tu, pardon, vous devriez savoir que la GIPA ne rattrape en rien les 4 années de baisse de revenus d’un fonctionnaire
Quant au pouvoir d’achat des français, je suis forcée de constater qu’il existe toujours des femmes seules avec un, deux ou même trois enfants qui comme moi, quand tu n’avais que 7 ans et ton frère, 5 ans a dû jongler avec 10 francs par jour pour assurer votre quotidien (heureusement que j’aime le pain
Le 28/06/2018 à 21:23, swyx59 a dit :
Bonjour,
Je suis fonctionnaire chez Orange, j'ai perdu 35,04€ mensuel avec la hausse de la CSG, malgré l'indemnité compensatrice. Pourtant Mr Macron a redit lors de son entretien avec Mrs Bourdin et Plenel que les fonctionnaires avaient été compensés à l'Euro près. De même qu'aucune retraite inférieure à 1200€ n'étaient concernée par la hausse de la CSG, mon épouse a vu sa retraite passer de 1050€ à 1015€.
Bienvenue dans le nouveau monde.
J'ai voté Emmanuel Macron, on ne m'y reprendra plus. Dorénavant, je voterai au premier tour et m'abstiendrai au second. A 61 ans, je n'ai raté aucune élection et me suis toujours déplacé.
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