La question du vieillissement et de la dépendance recouvre de multiples défis, le principal demeurant sans doute son financement, comme cela vient d'être relevé.
En effet, si les plus de soixante ans sont actuellement 15 millions, ils seront 20 millions en 2030 et près de 24 millions en 2060 compte tenu d'un allongement significatif de l'espérance de vie – et, espérons-le, une espérance de vie réussie et en pleine santé. D'autre part, 1,2 millions de personnes de plus de soixante ans se trouvent aujourd'hui en situation de dépendance, et les maladies neurodégénératives, de type Alzheimer ou Parkinson, sont de plus en plus fréquentes.
Ce vieillissement progressif de la population française, concomitant de l'augmentation des maladies chroniques, conduira dans les prochaines années à un accroissement inexorable et continu des situations de perte d'autonomie.
Il est donc essentiel de repenser le financement de la dépendance : il en va de la survie de notre modèle social et sanitaire.
Actuellement, les dépenses de prise en charge du grand âge sont financées aux trois quarts par les pouvoirs publics, à hauteur de 23,7 milliards d'euros en 2014. Le reste à charge pour les ménages s'élève par ailleurs à plus de 6 milliards d'euros, ce qui place certaines catégories de population dans des situations insoutenables. Or il est estimé que ces dépenses devraient doubler par rapport au PIB d'ici à 2060.
Madame la ministre, pouvez-vous, en complément de ce que vous venez de dire, nous indiquer quelles mesures seront prises afin d'assurer le financement de la dépendance, non seulement dans un futur proche mais également de manière pérenne au cours des décennies à venir, pour ce qui est des EHPAD mais également du maintien à domicile ?