Comme la plupart d'entre vous, mes chers collègues, je suis entré à l'Assemblée nationale pour la première fois il y a précisément un mois. J'y suis entré avec l'honneur d'avoir été élu député de la Nation, et pour servir l'intérêt général. J'ai d'abord attendu, avec beaucoup d'espoir, les fondations d'une politique de redressement pour notre pays ; puis j'ai assisté avec effroi à la vacuité de la politique du Gouvernement, et ce sur tous les sujets.
Plutôt que de vous attaquer aux causes réelles du chômage, du mal-logement, des difficultés du monde rural ou à la nécessaire moralisation de la vie politique, vous avez toujours privilégié les lois ou les annonces cosmétiques.
Il en va de même avec ce projet de loi, où tout sonne faux. Tout est factice : les ministres, les orateurs, jouent tour à tour le rôle de Bérulle, de Fouquier-Tinville, de Robespierre et de tant d'autres.