Intervention de Isabelle Valentin

Séance en hémicycle du jeudi 5 avril 2018 à 9h30
Augmentation du pouvoir d'achat grâce à la création d'un ticket-carburant — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Valentin :

Monsieur le président, madame la secrétaire d'État, monsieur le rapporteur, nous proposons d'augmenter le pouvoir d'achat des Français grâce à la création d'un ticket carburant : c'est une proposition de bon sens, simple et concrète, qui permettra de rétablir un peu d'équité entre les salariés, au bénéfice de ceux qui sont obligés de prendre leur voiture pour se rendre au travail.

Le pouvoir d'achat, la qualité de vie, reviennent comme des leitmotive dans votre programme.

Nous entendons dire, matin, midi et soir, que le pouvoir d'achat des Français augmente… Mais les fins de mois deviennent de plus en plus difficiles, et nous recevons tous, dans nos permanences, de plus en plus de personnes qui ne peuvent plus régler leurs factures d'électricité, de gaz ou de fioul. Éloigné du quotidien des Français, votre gouvernement n'a pas mesuré les conséquences de ses choix. Selon l'INSEE, les mesures que vous avez prises alourdiront les prélèvements obligatoires de 4,5 milliards d'euros, et on constate déjà une baisse de 0,4 % des achats de produits de consommation courante. Le Gouvernement, qui avait promis de rapprocher la fiscalité de l'essence et du diesel, aurait pu abaisser la fiscalité de l'essence au niveau du diesel ; il aurait pu également augmenter la fiscalité du diesel au niveau de l'essence. Au lieu de cela, il a fait le choix du pire en augmentant très fortement la fiscalité sur le diesel mais aussi la fiscalité sur l'essence. Ainsi, le prix du diesel a augmenté de plus de 7 centimes d'euro par litre au 1er janvier, et aura encore augmenté de 30 centimes d'ici quatre ans. Force est de constater que parallèlement à l'augmentation des taxes sur les produits pétroliers, votre gouvernement a aussi augmenté la fiscalité énergétique depuis 2014. Ce choix budgétaire va très durement affecter le porte-monnaie de l'ensemble des Français qui n'ont d'autre choix que d'utiliser leur voiture.

Or le transport coûte cher et représente une part importante du budget des ménages, laquelle qui ne cesse d'ailleurs d'augmenter, Prendre sa voiture coûte aujourd'hui 34 centimes d'euro au kilomètre. À titre d'exemple, un salarié en zone rurale qui fait trente pleins de diesel par an, pour une voiture ayant un réservoir de soixante litres, devra payer 550 euros de plus par an à partir de 2022. Et si le prix du baril de pétrole devait augmenter sur cette période, la facture serait, hélas, encore plus élevée. Je rappelle que 50 % des Français habitent dans des communes de moins de 10 000 habitants dépourvues de transports en commun et que la distance moyenne entre domicile et travail a fortement augmenté, du fait notamment de la concentration des localisations industrielles et de l'envolée des prix des logements qui contraint à habiter en périphérie, parfois lointaine, des métropoles.

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