Intervention de Jean-Félix Acquaviva

Séance en hémicycle du jeudi 5 avril 2018 à 15h00
Augmentation du pouvoir d'achat grâce à la création d'un ticket-carburant — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Félix Acquaviva :

Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le rapporteur, chers collègues, la proposition de loi sur le ticket-carburant du groupe Les Républicains, que nous examinons aujourd'hui, aborde des sujets qui nous tiennent particulièrement à coeur. D'une part, s'agissant du pouvoir d'achat des habitants de nos territoires, il nous appartient à nous tous, responsables politiques, de créer les conditions pour réduire les inégalités, qui se creusent toujours davantage, entre les plus riches et les plus pauvres. D'autre part, on aborde ici l'inégalité que subissent, en particulier, les habitants de territoires ruraux et de montagne, en ce qui concerne la mobilité et l'accès à l'emploi.

En notre qualité d'élus de la Corse, nous pensons avoir une légitimité toute particulière, à l'instar de collègues élus d'autres territoires concernés, pour parler de ces sujets, tant les réalités peuvent être différentes, voire difficiles, en certains lieux, notamment sur une île comme la Corse ou dans des îles ultramarines, comme cela a été évoqué. Je rappelle que le revenu annuel médian en Corse est de 18 965 euros, alors qu'il s'élève en France hexagonale à 20 369 euros. À 10,5 %, le taux de chômage de la Corse est le quatrième taux le plus élevé de France. En parallèle, les prix de l'immobilier flambent, pour atteindre un niveau proche de ceux des régions les plus riches, l'Île-de-France et Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Le cumul de contraintes est prégnant. Ce sont là des réalités objectives, palpables, qui expliquent la volonté des Corses de voir adaptées les politiques et la législation concernant la fiscalité, l'emploi, l'économie, l'accès au foncier et l'urbanisme. Les entrepreneurs situés dans les régions insulaires de l'Union européenne supportent des surcoûts « du fait précisément de la condition d'insularité [… ], qui pèsent in fine sur la compétitivité des produits et des services », comme l'indique un avis du Comité européen des régions. Il s'agit là d'une iniquité structurelle. Ce n'est donc pas un caprice que de demander des solutions adaptées aux territoires insulaires ou à d'autres lieux en situation de décrochage.

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