Dans quelles conditions sommes-nous intervenus sur le dossier Alstom-General Electric ? Avec qui avons-nous travaillé sur ce dossier, compte tenu de nos liens avec les deux entreprises – Alstom d'une part et son actionnaire Bouygues, de l'autre ?
Vous avez raison, dans le passé et pendant d'assez nombreuses années, nous avons travaillé à la fois pour les groupes Bouygues et Alstom. Traditionnellement, notre maison accompagne ses clients sur le long terme : nous travaillons pour le groupe Bouygues depuis vingt et un ans et pour Alstom depuis 2004. Nous soutenons Bouygues dans tous ses métiers : construction, routes, téléphonie, médias. Nous travaillions pour le groupe Alstom avant l'entrée du groupe Bouygues dans son capital. Nos relations avec Patrick Kron sont par ailleurs antérieures à son arrivée à la tête du groupe Alstom : il était précédemment président du groupe Imerys, client historique de Rothschild – à une époque lointaine, nous étions l'un des actionnaires d'Imerys, qui s'appelait alors Imetal.
Mais, sur cette opération spécifique – le mariage entre la branche « Énergie » d'Alstom et General Electric –, nous ne sommes intervenus que pour le compte d'Alstom, pas pour celui du groupe Bouygues. En outre, il y avait avec nous un autre établissement bancaire.
Enfin, dans cette opération, il n'y avait pas d'intérêts divergents entre les deux entreprises, le groupe Bouygues ayant immédiatement et très clairement indiqué dès le premier accord qu'en tant qu'administrateur et actionnaire d'Alstom, il se rangerait aux décisions de la majorité du conseil d'administration, en particulier à celle des indépendants.
Je vais maintenant passer la parole à Nicolas Bonnault. Il va vous expliquer plus précisément ce que nous avons fait pour le compte d'Alstom et répondre à votre question sur les offres alternatives.