Je ferai une réponse un peu générale, si vous le voulez bien.
M. Chertock et M. Bonnault vous le diraient : il est intéressant tant sur le plan du business que de la psychologie, de constater que les clients qui cherchent aujourd'hui un acheteur ou qui veulent quelque chose qui nécessite de faire un tour relativement large du marché demandent systématiquement si nous avons une implantation en Chine et si nous pouvons parler à des Chinois.
Il s'agit d'un mouvement qui s'est extraordinairement développé. Si l'on a aujourd'hui une ambition mondiale – avec un « m » minuscule, car la majuscule serait un peu arrogante –, il faut avoir une implantation en Chine. Nous avons des bureaux à Hong Kong, à Shanghai et à Beijing, et nous avons des gens qui font de la banque là-bas.
Autant il faut favoriser la consolidation européenne en demandant à la Commission d'être plus business et moins bureaucratique, autant il faut avoir conscience que nous ne sommes pas dans une relation de réciprocité avec la Chine.
Je prends notre exemple. Cela n'a aucun intérêt, mais je vous le donne tout de même : nous pouvons représenter les Chinois dans le monde entier, mais nous ne pouvons pas faire une opération domestique en Chine.
Les Chinois sont heureux d'acheter en Afrique ou en Europe. En même temps, il traverse des périodes difficiles avec une économie qui marche moins bien.
On ne peut pas ne pas s'intéresser au problème chinois : il faut une compétence, il faut aller voir sur place, mais il faut savoir que c'est plus simple quand eux achètent que lorsque c'est nous qui voulons acheter. Il y a un problème d'opacité, c'est compliqué. C'est nécessaire, et ce n'est pas un long fleuve tranquille.