Vous avez mille fois raison, madame la députée. Un tiers des établissements sont dirigés par des femmes, et il n'y a aucune cheffe d'orchestre à la tête d'un orchestre labellisé. La situation n'est pas acceptable. Et je ne parle pas de la différence de salaires.
On mène une politique très volontariste. Et heureusement, d'ici à 2022, on aura renouvelé l'ensemble des responsables de tous les établissements. On pourra alors atteindre notre objectif qui est de compter 50 % de femmes à la tête des établissements publics. Et comme j'ai beaucoup parlé d'exemplarité, je rappelle ce que j'ai dit au début de mon propos liminaire, à savoir que dans mon cabinet, il y a sept femmes et trois hommes.
Par ailleurs, nous allons vous remettre notre feuille de route. Vous pourrez constater que nous n'entendons pas nous contenter de mots, mais que nous allons agir concrètement. Ce sera très précieux.
J'en viens au « Pass Culture ». Ce sera un outil contre la ségrégation culturelle, dans la mesure où il sera accessible à tous, partout. Il s'agit d'une application géolocalisée, que le jeune, ou le moins jeune, pourra utiliser pour savoir ce qui se passe en matière culturelle. L'idée est d'éditorialiser les propositions culturelles – pratiques culturelles, expositions, biens culturels – en fonction de la co-construction réalisée avec les différents partenaires. Par ailleurs, à dix-huit ans, au moment où il rentrera dans la vie citoyenne, le jeune recevra 500 euros pour financer des dépenses culturelles. C'est un signe fort.
De fait, quand on va un peu partout, on se rend compte que dans la réalité, notre France, si riche en matière culturelle, si ouverte en matière d'égalité hommes-femme, ne l'est pas pour tous. En se déplaçant pour voir les gens sur les territoires, on se heurte à une réelle ségrégation culturelle, qui est aussi une ségrégation par rapport aux femmes, dans les quartiers, avec des problèmes d'accès à la culture. Il faut y travailler.
L'une de vous a évoqué une approche genrée systématique. J'observe qu'elle n'est pas systématique. Je me suis d'ailleurs exprimé à propos de l'écriture inclusive, que je trouve compliquée et inadaptée…