Comment renouer le lien de confiance entre les Français et leur alimentation ? Depuis vingt ans, une succession de crises affecte l'alimentation. Il ne faut pas être toujours sur la défensive, en courant après l'actualité médiatique, mais être capables, une bonne fois pour toutes, de fixer des objectifs clairs pour la qualité de l'offre alimentaire en France, et je fais référence à l'ensemble de l'offre alimentaire produite sur le sol français.
Comment y arriver ? Il faut clairement dire ce que nous acceptons et ce que nous n'acceptons plus dans notre alimentation. Il faut en éliminer les produits à risque. Nous proposons que l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) fixe une liste précise des produits problématiques du point de vue de la santé. Que disons-nous des perturbateurs endocriniens, ou de certains pesticides ?
Le deuxième alinéa de l'amendement définit, sur la base du Programme national nutrition santé (PNNS), des objectifs de qualité nutritionnelle. On ne peut pas émettre des recommandations : « moins de sucre, moins de sel, moins de gras » et laisser les pouvoirs publics spectateurs. Il faut au contraire adopter une attitude très volontariste et passer à l'action, ce qui veut dire fixer des objectifs à l'ensemble des producteurs de l'alimentation française dans un délai de cinq ans, et déterminer un chemin pour y arriver. Cela concerne la qualité nutritionnelle, mais aussi l'amélioration du bien-être animal.
Enfin, le troisième alinéa prévoit qu'en 2023, lorsque nous aurons réussi à améliorer la qualité de l'offre alimentaire, la fiscalité accompagne ce mouvement et reconnaisse ces objectifs : nous souhaitons adapter la fiscalité des produits alimentaires pour promouvoir une alimentation saine et durable.
Cette démarche volontariste montrerait aux Français que nous avons une vision de la politique de l'alimentation, et que nous voulons rétablir le lien de confiance entre les citoyens et leur alimentation.