Je souhaite revenir sur le projet Lyon-Turin. La ministre des transports avait annoncé une pause concernant ce grand projet que le Premier ministre n'a pas mentionné, lors de sa dernière visite en Savoie. M. Philippe Duron, votre prédécesseur à la tête de l'agence, n'en a pas davantage fait état dans le rapport qu'il a remis au Gouvernement au moins de janvier dernier. Devons-nous y voir un signe ?
Vous parlez de respecter les engagements et de renoncer à un projet qui nous semble contraire à l'intérêt général et aux engagements pris, notamment en termes écologiques dans le plan « Climat ». Je rappelle qu'il s'agit du partenariat public-privé (PPP) le plus cher de France, estimé à 26 milliards d'euros non financés. Des études de la société Lyon Turin Ferroviaire évoquent un projet qui draine 300 millions de mètres cubes d'eau par an, et une voie ferrée existante qui pourrait faire passer un million de camions, soit 80 % du trafic annuel des tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus. En bref, ce projet ne semble pas adapté.