La France est un modèle en matière de lutte contre l'usage des antibiotiques dans l'élevage. Le plan « Éco-antibio » a bien fonctionné, puisque nous avions un objectif de baisse de 25 % et que nous en sommes à 37 %. Quant à l'usage des antibiotiques comme accélérateurs de croissance des animaux, il est interdit par le droit européen depuis le 1er janvier 2006. Aucun animal élevé dans l'espace de l'Union européenne n'a donc reçu d'antibiotiques à des fins de croissance. Il s'ensuit que, si nous prévoyions un étiquetage tel que vous le proposez, cela ne permettrait pas aux consommateurs de choisir en toute connaissance de cause, puisque l'ensemble des animaux élevés sur le territoire européen seraient concernés.
Un projet de règlement européen, en cours de discussion, comporte une disposition visant à interdire l'importation dans l'Union européenne de denrées issues d'animaux ayant reçu ce type de traitement. La France pèsera de tout son poids politique pour la faire adopter. Je demande le retrait des amendements.