Notre amendement porte un message politique fort. Il semble essentiel au groupe La République en Marche. Par cohérence avec l'article 11, qui a étendu au secteur privé les dispositions relatives à la restauration publique, il est important d'inscrire dans la loi un objectif clair et chiffré sur la part de SAU affectée aux modes de production biologiques.
J'y vois trois raisons essentielles. D'abord, nous devons répondre à l'attente très forte et très claire des consommateurs en ce domaine. Ensuite, la production biologique, qui crée de la valeur ajoutée et des emplois tout en préservant les écosystèmes et en rémunérant nos agriculteurs, est la clé de la transition agricole. Enfin, cet objectif est accessible. Il a déjà été atteint ailleurs : 20 % en Autriche, 17 % en Suède, 15 % en Estonie. Le Président de la République s'est engagé en ce sens dans un discours tenu le 18 février 2018 devant les jeunes agriculteurs. Pour fixer, au 31 décembre 2022, l'objectif de 15 % de surface agricole utile affectée aux modes de production biologiques, il s'agit seulement de modifier deux articles du code rural : l'article L. 1 et l'article L. 111-2.