Attention à ne pas charger la barque en permanence, au risque de semer la confusion dans l'esprit du consommateur sur ce qu'est un produit de qualité.
Je rejoins les propos de M. Arnaud Viala. Pourquoi le Gouvernement a-t-il choisi de venir débattre dans la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire ? Pour la bonne et simple raison que nous souhaitons faire en sorte que l'on arrête d'opposer l'agriculture à l'environnement. Nous voulons sortir de ces débats stériles qui conduisent une partie de nos concitoyens à penser que l'agriculture est dangereuse pour l'environnement. Nous oeuvrons au contraire pour que l'agriculture préserve notre environnement, notre capital collectif, et aussi le droit du citoyen à être en bonne santé et à manger des produits bons, sains et durables.
En venant ici, je veux dire avec vous que nous sommes attachés à la montée en gamme, à la création de valeur, à l'amélioration des conditions de production, au bien-être animal et à l'agriculture biologique. Nous souhaitons faire en sorte que l'agriculture et l'environnement puissent enfin évoluer de concert. Plus les débats avancent, plus je me dis que j'ai bien fait de venir car nous parvenons à réaliser cet exercice. Peut-être que mes prédécesseurs auraient dû aussi faire ce travail. C'est une façon de rapprocher l'agriculture et l'environnement au lieu de les opposer comme par le passé.
Toutefois, je vous alerte sur les risques d'ajouts qui ne font que complexifier le paysage et qui risquent d'induire les consommateurs en erreur au moment où ils doivent faire leur choix. Rappelons le message du Président de la République, au moment de sa campagne électorale et depuis qu'il est en responsabilité : il faut libérer les énergies, simplifier, décadenasser. Faisons-le pour permettre aux acteurs de s'engager dans des démarches innovantes, vertueuses sur le plan environnemental, comprises par tous et de nature à améliorer la situation des exploitations agricoles.