Les amendements CD491 et CD472, qui s'inspirent des travaux du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) et de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA), me permettront de répondre aux interventions précédentes.
Les propos de M. Prud'homme sont peut-être un peu exagérés, ont une allure prophétique, mais ils vont dans le bon sens : l'INRA et le CIRAD estiment que, pour nourrir 9,5 milliards d'habitants, il faut une agriculture écologique adaptée à tous les écosystèmes, que la protection de la terre compte plus que le niveau de productivité. Voilà la vérité. Nous n'avons donc pas à nous ostraciser les uns et les autres mais à nous écouter. La loi du 7 juillet 2014 d'orientation et de programmation relative à la politique de développement et de solidarité internationale prévoyait l'aide à l'agriculture familiale. Or, par l'amendement CD491, nous proposons, à l'alinéa 2 de l'article 1er, d'insérer, après le mot « familiale », les mots : « s'inscrivant dans une démarche de transition écologique ». En effet, l'aide publique au développement et la coopération bilatérale doivent aider l'agriculture qui participe à la transition agro-écologique.
L'amendement CD472, quant à lui, prévoit qu'on aide non seulement l'agriculture mais aussi l'agro-alimentaire. Ce dernier secteur est en effet une source de gaspillage éhonté. Parmi les quelque 30 % qu'atteint ce gaspillage – chiffre que nous rappelle souvent M. Guillaume Garot –, 15 % proviennent des pays du Sud, faute d'infrastructures et d'une transformation adaptée. Soutenir les infrastructures agro-alimentaires, soutenir l'agriculture de transition agro-écologique dans les pays du Sud, dans les pays en voie de développement, c'est l'honneur de la France, si bien que nous ne pouvons que voter unanimement ces deux amendements.