La séparation de la vente et du conseil a été décidée, et vous venez de la renforcer. Dont acte. Est-ce l'idée du siècle ? Le doute est permis. En tout cas, c'est la volonté du Président de la République. Cependant, nous appelons avec force votre attention sur deux points très importants. Premièrement, cette séparation aura des effets pervers, puisqu'elle incitera notamment les firmes phytopharmaceutiques à créer des structures de conseil. Nous proposons donc, par l'amendement CD483, d'insister pour qu'à terme, le conseil soit véritablement indépendant et stratégique. Deuxièmement, nous demandons – c'est l'objet de l'amendement CD484 – que cette séparation ne fragilise pas la dynamique des certificats d'économie des produits phytopharmaceutiques (CEPP), l'empowerment entrepreneurial et territorial, qui permet aux entreprises de trouver elles-mêmes, dans les filières et les territoires, des solutions alternatives aux « phyto » : bio-contrôle, autres cultures, filières nouvelles, protéines… C'est un exercice très délicat, mais ces deux points sont capitaux si nous voulons mettre fin à la dépendance envers la phytopharmacie. Ils doivent être pris en compte par les rédacteurs de l'ordonnance.