Cet amendement reprend l'une des propositions fortes de l'atelier des États généraux de l'alimentation consacré à la lutte contre le gaspillage alimentaire, que je présidais. Il s'agit en effet d'étendre certaines des dispositions de la loi de 2016, qui concernent les dons des grandes et moyennes surfaces aux associations de solidarité, à la restauration collective. Celle-ci pourrait ainsi donner aux associations les repas qui n'ont pas été servis, en vertu du principe, aujourd'hui admis par tous, « donner plutôt que jeter ». Je conçois toutefois que l'article tel qu'il est rédigé puisse inquiéter des associations qui s'estiment mal outillées pour recevoir des repas qu'elles ne pourraient pas, pour des raisons logistiques, redistribuer correctement. C'est pourquoi je précise, d'une part, que les associations seront volontaires – je me suis rendu, cette semaine, au Mans, où le centre hospitalier redistribue des repas à des associations locales de solidarité, les Restos du coeur et l'Ordre de Malte, et cela fonctionne ! –, d'autre part, que ce dispositif fera l'objet d'une expérimentation de dix-huit mois – ou moins, si on le juge préférable – dans le cadre, pourquoi pas, d'un appel à projets, expérimentation qui permettra d'identifier les conditions de réussite de ce type de dispositif, donc de le généraliser à l'échelle du territoire national. Il s'agit de faire en sorte qu'il soit efficace.