Comme cet amendement est un peu « tombé du ciel », je propose que nous prenions le temps d'en examiner la subtilité, la finesse et, le cas échéant, les flous – donc les loups.
L'exposé sommaire contient quelque chose qui nous intéresse : l'aveu – mais, pour nous, ce n'est pas une révélation – que certaines lignes, même à grande vitesse, ne sont pas rentables et que, dès lors, elles sont susceptibles de ne pas intéresser le secteur concurrentiel. Vous admettez que ces lignes à grande vitesse sont cependant nécessaires, et qu'il faut faire attention à ce qu'elles ne soient pas abandonnées. Mais qu'en sera-t-il des petites lignes dont le rapport Spinetta considère qu'elles représentent 2 % du trafic de voyageurs ? Qu'en est-il des « lignes de vie » ? Comment garantir, dans le discours et dans les actes, qu'un certain nombre de ces lignes vitales pour nos territoires oubliés de la République, nécessaires à nos territoires humiliés de la République, seront préservées malgré l'ouverture à la concurrence ?