Beaucoup de régions qui ont signé des contrats de plan ont découvert avec un certain agacement que les montants prévus n'étaient pas adaptés. Il est arrivé, dans une région, que le montant ait été surestimé, mais en moyenne les montants ont été largement sous-estimés, ce qui créé évidemment des tensions. Il est donc important d'avoir ce diagnostic, et de l'avoir de façon partagée. J'ai été saisie par des élus de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, tributaires d'une ligne issue de la région Auvergne-Rhône-Alpes, et les points de vue ne sont pas les mêmes de part et d'autre de la limite régionale. Il sera donc utile de disposer d'un état des lieux national.
La fréquentation d'une ligne dépend largement des décisions des autorités organisatrices pour les horaires. J'ai rencontré des élus de la Creuse qui m'ont dit que leur TER arrivait à Orléans à dix heures du matin. Il est difficile de savoir si, avec un bon horaire, il y aurait des voyageurs dans le train, mais il est en tout cas certain qu'arriver à dix heures à Orléans n'intéresse pas grand-monde. Il en va de même des correspondances et des rabattements.
Il est important d'avoir cet état des lieux partagé pour ne pas connaître, dans la préparation des prochains contrats de plan, les mêmes déconvenues que nous avons connues avec la présente génération.