La question des gares est importante. Ce sont des lieux de rencontre quotidiens, de lien social et de services pour les usagers, des lieux auxquels les citoyens sont bien évidemment tous attachés.
Cependant, quand on part du principe que tous les points de vente physiques d'aujourd'hui doivent être maintenus dans les années qui viennent, sans aucune limitation dans le temps, se pose la question de savoir qui va payer ces points de vente physique et combien de temps on va réussir à les faire tenir. On ne peut éluder cette question essentielle.
D'autre part, je suis assez choqué que dans l'exposé sommaire de leur amendement, nos collègues disent s'opposer au tout numérique. Le but n'est pas de tomber dans le tout numérique immédiatement mais le législateur a aussi pour rôle d'anticiper les ruptures technologiques et les changements d'usage qui vont arriver, qu'on le veuille ou non, dans les années qui viennent par le biais des applications mobiles et des systèmes de billetterie électronique. Plutôt que de s'opposer de façon dogmatique et irresponsable à ce mouvement technologique inéluctable, il faut se demander comment l'anticiper et former les usagers, y compris les personnes âgées et les personnes les plus fragiles, à ces usages numériques.