J'avais prévu, monsieur le ministre, de vous interroger sur l'accord sur l'environnement, sur l'égalité entre les hommes et les femmes ou encore sur l'accès à l'éducation – un chantier immense dans le domaine de l'aide au développement, sujet sur lequel M. Kokouendo et moi-même menons actuellement des auditions. L'augmentation du budget de l'aide au développement pour 2018 est déjà absorbée par le Fonds européen de développement (FED) ; malheureusement, il ne se présentera donc pas de nouvelles marges cette année. Les objectifs sont pourtant considérables. La commission a d'ailleurs dépêché certains de ses membres au Mali, où ils ont constaté des besoins énormes alors que la lisibilité de la politique française d'aide au développement n'est pas toujours au rendez-vous. La réforme à venir devra donc comprendre un effort d'évaluation et il conviendra d'en améliorer la lisibilité pour nos concitoyens et de communiquer les résultats de l'évaluation.
Permettez-moi d'évoquer un sujet qui n'a pas encore été abordé : la situation à Mayotte, en particulier la relation qu'entretient ce département avec les autres îles de l'archipel. Mayotte est secouée par un mouvement de protestation populaire contre l'insécurité lié à la pression migratoire explosive en provenance des Comores. Lors de la dernière commission mixte franco-comorienne en décembre, l'Union des Comores a réclamé plus de 750 millions d'euros sur cinq ans à l'AFD. Quelle est votre analyse ?