Depuis dix ans, la SNCF se transforme, disais-je, cela n'a pas commencé avec vous, madame la ministre, et elle se développe en France comme à l'étranger. En 2017, le grand malade a même dégagé un bénéfice de plus d'1 milliard d'euros. Une rénovation est engagée, quoi que vous en disiez. La loi de 2014 a mis en oeuvre la modernisation du dialogue social dans la branche ferroviaire et dans l'entreprise SNCF en substituant la négociation sociale à des règles administratives fixées par décret. Ce changement majeur a permis la réussite de la négociation de la première convention collective de branche en mai 2016, convention dont il paraît opportun aujourd'hui de rappeler l'existence. D'autres négociations sont à l'oeuvre et tous les syndicats y participent car aucun n'est par nature indifférent à la réforme et moins encore à l'avenir du service public.
Il n'en reste pas moins que demeure posée la double question de la dette de la SNCF et de l'entretien du réseau. C'est bien là que doit se porter la réforme. Mais ni le statut des cheminots ni celui de l'entreprise ne régleront ces deux questions.