Oui, madame la présidente, sur le fondement de l'article 58, alinéa 3. Le sujet est sérieux et j'aimerais prolonger le brillant exposé de notre président, André Chassaigne.
Il y a quelques jours, Mme la garde des sceaux invitait l'Assemblée nationale à ne pas confondre la quantité et la qualité des amendements. Ce faisant, elle témoignait de la volonté de l'exécutif de porter atteinte au principe irréfragable selon lequel les parlementaires que nous sommes ont la capacité d'enrichir la loi, de la modifier, voire de s'y opposer. Or le Gouvernement a déposé il y a quelques heures un amendement qui n'est pas anecdotique, puisqu'il rétrécit le champ de la loi d'habilitation. Il a une valeur normative, puisqu'il modifie, excusez du peu, la configuration juridique de la future SNCF, sans qu'aucune étude d'impact n'ait été présentée aux parlementaires.