Monsieur le président, je me joins à tous ceux qui pensent qu'il a fallu bien du temps pour une telle décision. Je me réjouis d'avoir pris la mienne, avec mes amis. À la vérité, on ne peut croire à la parole de personne, ici. D'abord, la règle qui devait initialement s'appliquer à tous ne s'applique pas. Ensuite, la situation change et on me dit que si je maintiens la candidature de Mme Mathilde Panot, elle sera élue – ce dont on se réjouit –, car le groupe Les Républicains ne présentera pas de candidat.
À présent, après plus de deux heures de suspension, on m'apprend que tout ne sera qu'une mascarade, car le groupe majoritaire a décidé – et je ne conteste en aucun cas ce droit – de présenter autant de candidats qu'il y a de postes, ce qui nous conduit à présenter des candidatures de témoignage. Fort bien ! Nous témoignerons, mais nous témoignerons du fait que vous prenez toutes les places, après avoir dit exactement le contraire. Je suppose que, dans votre esprit, cela signifie que dans quarante-huit heures, trois jours ou une semaine peut-être, vous retirerez vos élus pour que d'autres soient nommés. Tout cela ressemble davantage à une pantalonnade qu'à une décision.
Il reste que le sens de notre candidature change en fonction de l'évolution de la séance. Désormais, elle témoignera du fait que, n'ayant confiance en personne, nous ne faisons confiance qu'à ceux qui votent pour nous.