Je veux à mon tour revenir sur l'annonce du président : en fait, il n'y a rien de nouveau parce que vous nous aviez déjà informés de ces investissements. Les questions qui ont été posées sont légitimes : d'où vient cet argent ? D'économies ? Du recyclage d'anciens crédits – je pense qu'il y en a une partie ? S'agit-il de nouvelles recettes ?
Autre question légitime : où ira cet argent ? À quoi serviront ces investissements ? Nous nous inquiétons tous, dans nos territoires, notamment ruraux, de l'entretien et du maintien des petites lignes, qui nécessitent beaucoup d'investissements. Nous aimerions donc savoir quelle part reviendra à ces territoires : cette question est totalement légitime.
Nous sommes en effet échaudés. Il y a une vraie inquiétude dans les territoires ruraux, madame la ministre : les gens se demandent si les régions pourront maintenir ce service. Vous êtes attachée au service, mais pour nous, il faut d'abord que le service existe ! Nous sommes très attachés à ces petites lignes, et il est normal que des inquiétudes se manifestent. Nous nous demandons si les régions sauront maintenir ces services, si c'est le contribuable qui finira par payer. Il est tout de même normal que nous nous posions toutes ces questions car dès que l'on parle d'ouverture à la concurrence, ce sont souvent les territoires ruraux qui trinquent.
Je citerai enfin un exemple : celui d'Orange au moment de l'ouverture à la concurrence. Qui paye aujourd'hui le déploiement de la fibre optique dans les territoires ? Les communautés de communes, les départements et les régions. En effet, il y a des logiques mercantiles, des retours sur investissement, des logiques de productivité et à chaque fois, c'est la ruralité qui trinque ! Il est donc normal que nous nous posions ces questions et que nous souhaitions savoir où iront ces investissements au final.