Intervention de Jean-Yves le Gall

Réunion du mercredi 4 avril 2018 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Jean-Yves le Gall, président du CNES :

Monsieur Lachaud, les systèmes spatiaux sont susceptibles d'être attaqués, comme tous les autres systèmes, et sont protégés. Mais, par nature, leur protection, en orbite, est matériellement plus difficile que celle des autres systèmes souverains. On a pu observer des cas précis de satellites dits « butineurs », et l'on se prémunit d'éventuels méfaits par des méthodes classiques de codage et de blindage contre les tirs lasers et les charges électromagnétiques. Il faut cependant reconnaître que cette menace met en jeu des compétences technologiques avancées, qui sont davantage maîtrisées par nos alliés que par des puissances plus agressives.

Concernant la surveillance et la cartographie de l'espace, qu'évoquait Madame Pouzyreff, je pense en effet que l'avenir passe par la coopération européenne. Nous avons déjà mis en place un consortium rassemblant l'Italie, l'Espagne, l'Allemagne, le Royaume-Uni et la France. Comme toute coopération, ce consortium permet d'atteindre une masse critique et d'amortir davantage les coûts, mais il suppose des efforts de coordination ; nous avons déjà une certaine expérience en la matière.

S'agissant de la remise à niveau des systèmes GRAVES et SATAM, Madame Gipson, le CNES y contribue en y apportant ses compétences et ses conseils ; la coopération en la matière se fait en bonne intelligence.

Il en va de même pour nos relations avec l'ONERA. D'ailleurs, le DLR allemand a un périmètre assez différent de ceux cumulés du CNES et de l'ONERA, et intègre par exemple aussi certaines fonctions du CNRS. Le CNES et l'ONERA ont passé un accord-cadre sur la base duquel ils mettent en oeuvre un dispositif de coordination étroit, avec des réunions trimestrielles de haut niveau, afin d'éviter tout doublon inutile entre les deux organismes.

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