Manifestement, notre collègue entendait illustrer la notion d'approximation…
Monsieur le ministre d'État, lorsqu'on entend les caricatures qui tiennent lieu de « plan B » et de critiques, on se dit que vous êtes parvenu à une forme d'équilibre avant même que la discussion ne permette d'améliorer le texte. En effet, d'un côté, on s'inscrit dans la logique des quotas ; de l'autre, on défend une inconditionnalité qui, pour parler clair, est une forme de sanctuarisation du profit des passeurs qui pillent littéralement les migrants.
Ce faisant, on oublie de dire que ce texte équilibré, qui tient compte des réalités actuelles, comporte des avancées significatives pour ceux qui vivent de manière régulière sur le territoire français. J'en citerai un exemple : grâce à votre projet de loi, les étudiants qui ont suivi une formation en France pourront avoir leur première expérience professionnelle ou réaliser leur projet d'entreprise dans notre pays. Cette disposition, que j'avais proposée il y a une dizaine d'années dans un rapport du Conseil économique, social et environnemental, est juste, non seulement parce qu'elle permettra à ces étudiants de s'intégrer et de forger les outils de leur avenir, mais aussi parce qu'elle les dispensera de partir au Québec, par exemple, et de se mettre ainsi au service d'une autre économie que la nôtre après avoir été formés grâce à l'argent du contribuable français. Pouvez-vous nous dire comment nous pouvons faire en sorte que cette mesure ait également des retombées positives dans les pays d'origine ?