Intervention de Ugo Bernalicis

Séance en hémicycle du jeudi 27 juillet 2017 à 9h30
Confiance dans la vie publique — Article 5 ter

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Madame la ministre, peut-être me suis-je mal exprimé. Ce que je souhaite, ce que souhaitent les Français et les Françaises, ce n'est pas la transparence de ce rôle, mais que, tout simplement, ce rôle n'existe pas. Ce que vous êtes en train de faire– ou plutôt, ce qu'est en train de faire le Président de la République, car ce n'est pas directement vous qui le faites – , c'est d'entériner un rôle qui n'a pas lieu d'être et qui est, une fois encore, le fait du prince.

Vais-je demander demain pour ma compagne de disposer d'un collaborateur supplémentaire et d'une petite enveloppe d'indemnité représentative de frais de mandat, afin qu'elle puisse me représenter lorsque je suis en commission ou dans l'hémicycle, puisque je ne peux pas être dans ma circonscription à cause de la session extraordinaire, alors que je mériterais d'y être. Comment régler cette situation ? Peut-être Mme Le Pen et M. Aliot n'ont-ils pas ce problème aujourd'hui, mais c'est tout de même une vraie question qui se pose.

Vous dites, madame la ministre, que la loi ne s'applique pas en la matière, mais si vous adoptiez mon amendement – que, je n'en doute pas, vous avez bien lu – , la loi disposerait qu'une telle situation n'est pas possible. Quels arguments rationnels pouvez-vous opposer à cela ?

J'ai bien compris ce qu'il en est de la transparence : on peut en effet penser que c'est mieux lorsqu'il y en a que lorsqu'il n'y en avait pas, mais ce qui nous pose problème, c'est véritablement le rôle du conjoint, qui n'a pas fait l'objet d'une élection. On accepterait donc que quiconque de nos concubins, concubines, conjoints ou conjointes puisse aller porter la parole publique et nous représenter en tant qu'élus, alors qu'ils ne se sont pas soumis au suffrage de nos concitoyens ? C'est extraordinaire !

Si vous jugez que cet amendement ne se rattache pas au bon article, vous avez le loisir de le déplacer, mais nous sommes en train d'examiner un texte relatif à la confiance dans la vie publique et il nous paraît nécessaire de séparer le public du privé.

Enfin, bon nombre de conjoints, conjointes, compagnons et compagnes ne souhaitent pas être mis dans la lumière.

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