Plus grands pour notre avenir. Plus grands aussi pour notre conscience et pour la trace que nous laisserons dans l'histoire comme dans le regard de ceux qui nous suivront.
Bien sûr, la décision – difficile, légitime et nécessaire – prise en son âme et conscience par le Président de la République sera débattue. C'est l'honneur de notre démocratie que de permettre un tel débat. Je ne mésestime nullement la complexité de la situation au Levant, mais si elle impose nuance, prudence et réflexion, elle ne condamne pas plus à l'inaction qu'à l'impuissance face à une violation aussi flagrante des principes qui fondent notre vie en commun.
Agir ; prendre nos responsabilités ; porter haut la voix de la France ; montrer ce sur quoi nous resterons inflexibles et utiliser s'il le faut, quand il le faut, nos forces armées pour dire sans relâche ce que nous sommes et ce à quoi nous croyons. Nous ne pouvons prétendre régler à nous seuls tous les problèmes du monde, mais nous ne devons jamais, jamais détourner les yeux lorsque nous pouvons y contribuer. Tel est, mesdames et messieurs les députés, le sens de l'action du Président de la République et du Gouvernement.