L'action militaire doit être mise au service de l'action diplomatique : je salue à cet égard l'initiative du Gouvernement qui a déposé aujourd'hui au Conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution en faveur de la paix.
Mes chers collègues, nous sommes toutes et tous les représentants de la nation. Les tactiques parfois marécageuses, les parallèles infondés comme les élucubrations de mauvaise foi n'ont pas leur place dans des circonstances aussi graves. Ils donnent en effet du crédit à un dictateur et à un régime qui ont pourtant fait de la brutalité et de l'inhumanité une marque de fabrique et sur lesquels ils espèrent fonder leur pérennité. Ils viennent délégitimer l'action de nos armées, le travail de nos services de renseignement mais également celui des ONG qui, sur place, ont permis de faire toute la lumière sur l'atrocité de l'attaque perpétrée par le régime syrien. Le doute qui pourrait ainsi être instillé est dangereux.
Mes chers collègues, nous ne pouvons pas continuer, pour rendre l'horreur supportable, à détourner le regard.