L'article 35 de notre constitution donne au Président de la République la responsabilité d'engager seul nos armées. Il vient de faire ce choix. Nous ne doutons pas qu'il a pesé lourdement cette décision et qu'il a fondé celle-ci sur la conviction profonde qu'elle servira les intérêts de la France, car c'est en définitive ce qui compte lorsque l'on envoie nos soldats au feu. Il nous revient maintenant à nous, parlementaires, d'en débattre.
Le Président de la République a fait une lecture stricte de l'article 35. C'est son droit. Je souligne néanmoins que rien ne lui interdisait d'organiser un débat avant les frappes – François Mitterrand l'avait fait en 1990 –