La communauté internationale ne pouvait rester passive face à des crimes d'une telle ampleur. D'autre part, cette intervention s'inscrit dans la démarche de lutte contre l'emploi des armes chimiques menée par la communauté internationale.
Je tiens à rappeler que notre pays a toujours participé activement à l'élaboration des conventions mondiales d'interdiction d'utilisation des armes chimiques, et qu'il est un gardien diligent des traités de non-prolifération des armes de destruction massive. C'est d'ailleurs à Paris, mes chers collègues, que fut signée en 1993 la convention qui, issue du traité international de désarmement, interdit la mise au point, la fabrication, le stockage et l'usage des armes chimiques.
Vingt ans après, la résolution 2118 adoptée par le Conseil de sécurité de l'ONU impose quant à elle, aux termes de son article 21, que la Syrie s'engage à démanteler intégralement son arsenal chimique, sous peine d'un recours à des mesures militaires. Cette résolution a été adoptée à l'unanimité. Pourtant, la Russie utilise invariablement son droit de veto contre tout projet d'intervention visant à la faire respecter.
L'hypocrisie d'une telle attitude ne devait pas nous détourner d'une action légitime face à la responsabilité de protéger les peuples qui incombe à la communauté internationale lorsqu'elle fait face à des violations qui, pour citer Kofi Annan, « vont à l'encontre de tous les principes sur lesquels est fondée notre condition d'être humain ».
Samedi, au Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie a d'ailleurs échoué à faire adopter un projet de résolution condamnant les frappes en Syrie, puisque seuls trois membres sur quinze ont voté ce texte,