… rappelant la nécessité d'être en mesure de répondre à cette question préalablement à la construction de toute stratégie.
Aussi, monsieur le Premier ministre, je vous pose aujourd'hui la même question : en Syrie, qui, à cet instant, est l'ennemi contre lequel la France se bat ? S'agit-il de Bachar el-Assad ?
Face à l'impasse des pourparlers de paix de Genève 2, comment la France, avec l'Europe, compte-t-elle réinitier un processus de discussion, en associant la Russie, la Turquie et l'Iran ? L'application des résolutions 2254 de 2015 et 2401 de 2018, déjà agréées, peut-elle être un jour effective ?
Sans ce processus de discussion entre tous les partenaires, il n'y aura pas de paix en Syrie. Il n'y aura pas de paix en Syrie, et il y aura sans doute des fractures grandissantes au sein de l'OTAN.
En conclusion, éviter la situation de samedi où la France agit à la fois pour le droit international et en dehors de celui-ci suppose de mener de front deux chantiers : celui de la réforme du droit de veto des cinq membres permanents en matière humanitaire et celui de la défense européenne.
Monsieur le Premier ministre, vous aurez notre soutien pour mener ces chantiers. À vous de nous dire, si vous acceptez le défi de les porter.