Je ne dis pas sans certitude ni sans conviction. Je ne dis pas que nos services ne sont pas capables d'évaluer précisément ce qu'il en est. Mais, dans le droit international et dans l'action internationale, on ne peut agir que sur la base de preuves affirmées par les organismes qui en sont responsables.
Or ceux-ci étaient en train de faire leur enquête au moment où sont intervenus les bombardements : la branche particulière de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques, préposée à la tâche d'établir si de telles armes ont été utilisées, était en effet en train de faire son enquête lorsque nous avons agi.
Ensuite, nous avons agi sans mandat de l'ONU. C'est sans doute, pour la France, le coup le plus important porté à sa diplomatie.
J'ajoute que, non seulement nous n'avions aucun mandat de l'ONU, mais encore, nous n'avons tenu aucun compte des organisations régionales concernées, au moins autant que les Occidentaux, par la situation en Syrie.