Le Président de la République l'avait clairement annoncé : l'emploi d'armes chimiques en Syrie, en violation du droit international et des résolutions du Conseil de sécurité, ne pourrait rester impuni.
L'intervention militaire de la France était donc prévisible, attendue et conforme aux engagements pris.
Cette opération a été menée par la France et ses partenaires avec responsabilité, dans un cadre maîtrisé, proportionné et circonscrit à l'effet recherché : la destruction des capacités chimiques du régime syrien afin d'en prévenir une nouvelle utilisation. Tout risque d'escalade a été volontairement évité. Aucune victime civile ou militaire n'est à déplorer.
Cette intervention a été menée dans le respect de ce qui fait la singularité et la force de la position française : l'autonomie et l'indépendance, en matière tant d'initiative que d'exécution. Elle est le reflet de la responsabilité particulière qui est celle de la France en tant que membre permanent du Conseil de sécurité, une responsabilité, issue de l'histoire, et même de l'histoire récente, qui fait considérer notre pays comme le gardien le plus impartial de la règle de droit international et de la défense des droits humains.
C'est au nom de ces principes que la France, en 2003, s'était opposée à la guerre en Irak ; ce sont ces mêmes principes qui l'ont décidée à mettre fin à l'impunité de ceux qui ont organisé les attaques chimiques.