La France doit maintenant relancer le processus politique et diplomatique, car, nous le savons tous ici, il ne peut y avoir de solution militaire en Syrie, et c'est bien à une stratégie globale de sortie de crise que nous devons consacrer tous nos efforts.
Les objectifs politiques de la France sont connus, ils sont rappelés en ce moment même à l'ONU : l'éradication du terrorisme et l'élimination de Daech ; l'instauration d'un mécanisme d'enquête sur les armes chimiques ; un cessez-le-feu sur l'ensemble du territoire syrien ; l'accès à l'aide humanitaire pour les civils ; l'établissement d'un plan de sortie de crise qui évite tout à la fois la partition de la Syrie et l'exclusion de certaines communautés.
La France occupe une place particulière, une place singulière. Elle est aujourd'hui la seule puissance en situation de parler avec confiance avec tous les pays, et avec les puissances qui exercent leur influence : la Russie, l'Iran, la Turquie. Toutes les communautés intéressées devront être impliquées ; je pense en particulier aux Kurdes.