Vous auriez pu ne rien faire, monsieur le ministre d'État. Au contraire, vous avez fait le choix courageux de vouloir diviser par deux le délai d'examen de la demande d'asile afin que la situation des personnes qui nous demandent protection soit clarifiée en six mois ; vous avez fait le choix de prévoir une extension de la pluriannualité de certains titres pour éviter les files d'attente interminables, de permettre à une fratrie de ne pas être divisée lorsqu'un de ses membres est protégé par la France, de donner des outils à nos services qui leur permettent de faire face à des situations exceptionnelles mais réelles, comme les manoeuvres dilatoires.
Gouverner, c'est choisir et c'est ce que vous faites – même si cela a pu personnellement vous coûter, monsieur le ministre d'État – en nous proposant aujourd'hui un projet de loi qui s'appuie à la fois sur la fermeté et l'humanité, …