Nous devons absolument garder à l'esprit cette condition tout au long de nos échanges cette semaine, car c'est l'homme qui est au centre de ce texte – ces hommes, ces femmes, ces enfants, ces étrangers.
Je suis certaine que, sur tous ces bancs, nous sommes conscients de ce que quitter un pays, ses racines, sa vie en quelque sorte, représente.
Nous sommes plus de 20 millions issus de l'immigration, de familles qui ont quitté leur terre de naissance pour fuir la pauvreté, les conflits ou les persécutions. C'est exactement ce que vivent les migrants aujourd'hui. Gardons toujours en mémoire le parcours traumatique de ces personnes qui ont pris des risques, traversé plusieurs pays après avoir pris la décision de quitter le leur. Tout au long de mon engagement professionnel, et particulièrement en tant que directrice médicale du SAMU social de Paris, j'ai pu constater à quel point, le parcours de vie des demandeurs d'asile peut être brisé par ce qu'ils ont subi.
Parce que nous devons prendre notre part de l'avenir de l'humanité et de la destinée des plus vulnérables, la France doit lutter contre les passeurs, contre les filières, mais il est de notre devoir d'accueillir ces hommes, ces femmes, ces enfants, et de les accompagner vers notre République. Ce sont les fondements mêmes de notre Constitution.