Madame la présidente, mesdames et messieurs les députés, je souhaite répondre à chacun des orateurs qui se sont exprimés dans la discussion générale. Oui, ce texte est important ; oui, il touche à un certain nombre de valeurs essentielles ; oui, il conditionne l'avenir de notre pays. Nous devons donc, les uns et les autres, agir en conscience. Nous le ferons en prenant en considération la réalité, qu'un de vos collègues a évoquée en soulignant que l'Afrique, qui a aujourd'hui d'1,2 milliard d'habitants, en comptera bientôt le double ; on ne saurait imaginer qu'ils puissent tous venir en Europe ou en France. Nous n'oublierons jamais le devoir d'asile, qui est au coeur des valeurs républicaines. Cependant, si nous oublions la nécessité de prendre en compte les réalités du monde, demain, ce devoir d'asile pourra être remis en question, alors qu'il est à nos yeux imprescriptible.
Je souhaite d'abord saluer la qualité des travaux que Mme la rapporteure a conduits en commission ainsi que celle de son rapport. Elle nous a expliqué comment elle s'était forgé une opinion intime sur le texte, en se rendant sur le terrain…