Je suis certain, madame la rapporteure, qu'après avoir passé quelques heures de plus ensemble, nous sortirons de cette assemblée avec un texte parfaitement équilibré.
Mme la présidente de la commission des affaires étrangères, Marielle de Sarnez, quant à elle, nous a donné une vision internationale de la problématique des grandes migrations et de l'action qu'il convient de mener pour un développement conjoint de l'ensemble des parties du monde. Oui, comme vous, madame la présidente de la commission des affaires étrangères, je suis de ceux qui pensent que, si nous voulons répondre aux grands défis de ce siècle, il convient d'apporter à l'Afrique une réponse en matière de développement.
Comme je l'ai souligné à l'instant, l'explosion démographique de ce continent ne permet pas de résoudre les problèmes par le transfert des populations vers l'Europe. Celle-ci a toutefois un devoir profond de solidarité avec l'Afrique : le devoir de permettre son développement. Si l'Afrique rencontre un problème démographique important, elle possède aussi, nous le savons tous, des potentialités exceptionnelles. Vous l'avez rappelé, c'est un des continents qui contient le plus de ressources non seulement matérielles mais également humaines. Si nous l'aidons ensemble à construire son développement, nous résoudrons mieux ses problèmes qu'en accueillant de nombreuses personnes sur notre continent, aux marges de nos villes.
Vous avez évoqué la façon dont nous voulions travailler avec les pays africains. Un ambassadeur des migrations – M. Pascal Teixeira Da Silva – a justement été nommé pour discuter avec eux. C'est en effet dans le dialogue entre ces pays et le nôtre que nous voulons porter les problématiques de l'asile et de l'immigration.
Madame la rapporteure de la commission des affaires sociales, vous êtes intervenue sur beaucoup de points, notamment l'accès des demandeurs d'asile au marché du travail au bout de six mois. Nous aurons l'occasion de discuter longuement de cette question : je pense en effet que nous devons raccourcir les délais à compter desquels les demandeurs qui sont en droit d'obtenir l'asile pourront travailler dans notre pays et s'intégrer dans notre société. C'est un objectif que je peux partager, parce que c'est par le travail qu'il est possible de s'insérer dans la société. Concrètement, comme pour l'immigration professionnelle, la DIRRECTE – direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi – aura la possibilité de donner l'autorisation, et silence vaudra acceptation.
Madame la présidente de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République, chère Yaël Braun-Pivet, je tiens tout d'abord à saluer votre travail d'animation de cette commission, sur le présent projet de loi comme sur tous les textes qui lui sont soumis. Je dois rappeler que la commission des lois – j'ai naguère appartenu à celle du Sénat – est particulièrement active : lorsqu'on en est membre, on doit travailler sur un grand nombre de textes.