… que, dans le cadre de la nouvelle politique que nous souhaitons mener, nous voulons nous donner les moyens de réduire à six mois les délais tout en maintenant la qualité des procédures. Si nous effectuons un grand nombre de recrutements dans les services des préfectures dédiés aux étrangers, à l'OFII, à l'OFPRA ou à la CNDA – l'Office français de l'immigration et de l'intégration, l'Office français de protection des réfugiés et apatrides, et la Cour nationale du droit d'asile – , c'est pour assurer la même qualité à toutes les décisions prises, lesquelles, étant toujours individuelles, demandent un travail d'analyse très fouillé. C'est cette qualité que nous voulons maintenir tout en réduisant les délais. Je ne sache pas qu'en Allemagne, où les délais sont beaucoup plus courts, on prête moins d'attention aux dossiers des demandeurs d'asile.
Monsieur Florent Boudié, je voudrais saluer votre travail réel de partage de connaissance sur le texte. Il est clair que nous partions de loin, tout simplement parce que le texte était mieux connu par son contexte que par ses propositions. Alors qu'au départ, des députés, pour ne s'être fiés qu'à des bruits ou à des articles, pensaient que le texte était totalement déséquilibré, plus nous avançons dans la connaissance de celui-ci, plus nombreux sont ceux qui s'aperçoivent que, si nous voulons gérer la situation avec efficacité, nous voulons également le faire avec humanité. Merci à vous d'avoir effectué ce travail. Je pense que, tout au long des débats, nous aurons l'occasion de dialoguer ensemble pour améliorer encore le projet de loi.
Monsieur Pierre-Henri Dumont, je vous ai trouvé très sévère…