Nous nous retrouvons notamment dans l'idée d'une souveraineté européenne dans les domaines de la sécurité intérieure et extérieure, d'une économie protectrice des travailleurs et des consommateurs, du climat et de l'énergie, de la santé et de l'alimentation et, enfin, du numérique. Oui, nous avons besoin de cette Europe !
Toutefois, dans un contexte difficile marqué par la montée des populismes au sein de l'Union européenne, mais aussi par des tensions extérieures avec les pays de la périphérie, notamment la Russie et la Turquie, il est urgent d'agir. Nous ne pouvons aujourd'hui nous contenter d'ouvrir le débat. Si nous voulons éviter la déconstruction de l'Europe, le retour des démons du passé et des conflits armés qui les accompagnent, nous ne pourrons pas nous contenter de « professions de foi ». Il faudra des « actes de foi ».
Pour remobiliser la confiance des peuples et garantir la paix, il nous faut désormais nous engager en proposant un plan à la hauteur du pari, et peut-être aussi du rêve, que firent les pères fondateurs de l'Europe il y a bientôt soixante-dix ans.
Nous avons confiance, monsieur le Premier ministre, dans l'audace réformatrice du Président de la République