Monsieur le député, vous m'alertez sur une situation précise d'un hôpital, mais la psychiatrie, globalement, est une discipline en très grande difficulté dans notre pays. Elle a été le parent pauvre de la médecine pendant des années.
J'ai donc souhaité renforcer l'offre de psychiatrie sur le territoire et proposer un plan pour la psychiatrie, que j'ai présenté à l'ensemble des acteurs professionnels au mois de décembre dernier. Dans ce plan, je me suis engagée à ce qu'il n'y ait plus aucune économie dans le secteur de la psychiatrie : les tarifs ne seront plus en diminution, mais en augmentation pour sanctuariser les financements dédiés à la psychiatrie qui, pour l'instant, fait l'objet d'une tarification par dotation globale. Je souhaite ensuite renforcer la formation des professionnels car, outre une offre de soins hétérogène sur le territoire, les pratiques professionnelles sont hétérogènes.
Enfin, les patients atteints de pathologies mentales ont des difficultés à accéder aux soins somatiques, aux soins courants, dans les hôpitaux. J'ai demandé aux ARS que les quelques établissements qui, aujourd'hui, sont en dehors du secteur des GHT – groupements hospitaliers de territoire – car ils souhaitent rester individuels, intègrent les GHT car il est maintenant impératif d'organiser des filières de soins associant la santé mentale et la santé somatique. En effet, nous traitons une seule et même personne, dans sa globalité. Les établissements de soins psychiatriques ne peuvent plus rester à l'écart de la réflexion globale sur l'organisation de l'offre de soins que nous mettons en place.