J'en viens à la dette. 2017 aura été l'année où M. le ministre de l'économie et des finances et moi-même aurons pu atteindre l'objectif principal de ramener le déficit en-dessous de 3 %. Ce n'était pas si évident, je le rappelle. Nous y sommes parvenus alors qu'il y a encore quelques semaines ou quelques mois, nous disions dans cet hémicycle que cela n'était pas possible. Nous nous sommes à présent fixé un autre objectif, car M. Le Maire et moi aimons à nous fixer ensemble des objectifs : c'est de baisser la dette publique dès cette année, alors que, dans la loi de programmation des finances publiques, il était prévu qu'elle ne baisse qu'à partir de 2020. Ce point, qui figure dans le document que nous vous présentons, rassurera certainement chacune et chacun des observateurs attentifs de la vie de notre pays.
Notre dette est en effet un poids d'autant plus lourd qu'elle appartient, pour les deux tiers, à des créanciers étrangers, et que, comme vous l'avez constaté, mesdames, messieurs les députés, les taux d'intérêt ont tendance à augmenter. Nous avons certes eu la sagesse, avec monsieur le rapporteur général, de prévoir cette hausse dans la loi de finances. Aujourd'hui, les taux se situent encore en dessous de nos prévisions. À ce titre, nous avons donc encore un peu de marge, si j'ose dire, mais il ne faudrait pas que, compte tenu de l'incertitude qui prévaut, ils n'augmentent trop durant le quinquennat. Cette hausse conduirait en effet à des difficultés si nous ne nous désendettions pas dès l'année prochaine, mais il est bien prévu dans le document que nous vous présentons d'entamer ce désendettement.
Voilà en quelques mots, s'agissant des comptes publics, la trajectoire que nous présenterons à la Commission européenne. Même si, mesdames, messieurs les députés, le chemin exige encore beaucoup de travail, appelle encore des réformes et de l'action, M. le ministre de l'économie et des finances et moi-même, sous l'autorité du Premier ministre, sommes heureux après un an de gestion de vous présenter des comptes publics déjà en meilleur état, et ô combien, que ceux que nous avons trouvés à notre arrivée.