Mes chers collègues, nous débattons aujourd'hui du programme de stabilité pour 2018-2022, soit du prochain carcan économique et financier européen pour nos politiques publiques. À ce document est adossé un programme national de réforme, qui détaille comment la France devra mettre en place les réformes voulues par l'Union européenne.
Ce débat donnera lieu à un vote. On peut toutefois s'interroger : à quoi bon voter puisqu'en la matière, l'avis du Parlement est purement consultatif ? Le Gouvernement rendra ensuite sa copie à la Commission européenne, qui, en matière budgétaire, a malheureusement bien plus de poids que notre Parlement, dont c'est pourtant une des missions majeures.
Notons que nous n'avons reçu le programme de stabilité et le programme national de réforme que vendredi dernier, et que le rapport du rapporteur général de la commission des finances sur le programme de stabilité n'a été publié qu'hier soir à 21 heures. Voilà sans doute le nouveau monde que vous voulez instaurer !
Mais intéressons-nous au contenu du programme de stabilité.
Ce document nous présente un contexte macroéconomique positif. La croissance française serait en hausse au cours des prochaines années, proche de 2 %, ce qui permettrait de réduire les déficits. Toutefois, si la croissance française se redresse, ce n'est nullement le fait de la politique menée sous la présidence d'Emmanuel Macron, pas plus que de François Hollande.